Burn-out, fléau de notre époque
- atoutsrh
- 20 oct.
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Le burn-out est sans doute le mal professionnel le plus marquant de cette décennie : une explosion de souffrance au travail, aux causes multiples. Si les managers ou les entreprises toxiques en sont souvent pointés du doigt, ils n’en sont pas les seuls responsables. Certes, ces facteurs existent et pèsent lourd dans la balance, mais d’autres éléments entrent en jeu : la charge de travail, l’investissement émotionnel, la multiplication des activités (professionnelles et personnelles) expliquent aussi cette détérioration.
Burn-In
Les premiers signes, appelés « burn-in », doivent alerter et être pris au sérieux, sous peine de basculer vers un burn-out avéré. Comment affronter la montée de la pression, les nuits blanches, le stress, les ruminations ? Il faut en parler — à son entourage, dans et hors de l’entreprise. Non, il n’est pas normal de subir cela ; non, ce n’est pas valorisant (même pour les plus polyvalents) ; et oui, il est légitime d’exprimer sa souffrance, son mal-être, son épuisement. Nous sommes des êtres humains, pas des machines !
Comme ce chef de chantier, que j'ai accompagné, qui ne dort plus. Son supérieur ne le met pas directement sous pression, lui conseillant même de ralentir, mais le laisse gérer seul les clients, leurs exigences, les délais serrés… Depuis des mois, il tient bon, s’accroche, porte à bout de bras projets et échéances. Jusqu’au jour où il ne peut plus se lever. Consultation médicale, arrêt de travail d’un mois. « Mais non, ce n’est pas possible, comment vont-ils faire sans moi ? Et au retour, ce sera pire ! » Finalement, après quelques semaines de repos, apaisé et rassuré par son employeur (qui réalise enfin l’ampleur des responsabilités qu’il portait seul), il se sent prêt à revenir — à condition de poser ses limites et de préserver son équilibre de vie.
D’autres, en revanche, ne franchissent pas à nouveau la porte de leur entreprise. Non soutenus, incompris, ils redoutent un retour devenu mission impossible. S’ensuivent culpabilité (« Je suis nul(le) »), remise en question, dénigrement… jusqu’à un apaisement qui peut prendre des années.
Alors ? Ne sous-estimez surtout pas les signes avant-coureurs du burn-in ! Protégez-vous. Votre travail mérite-t-il vraiment que vous sacrifiiez votre santé, votre vie ?
Caroline PINSON/ Atouts RH Octobre 2025


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